Lors de leur passage à la Maison de Transition d’Enghien, nous avons présenté notre modèle : un lieu pensé pour accompagner progressivement les personnes détenues vers la liberté, dans un cadre à la fois structurant et bienveillant. Nous avons partagé notre manière de travailler le lien, la responsabilisation, et la reconstruction du projet de vie.

Mais cette rencontre ne s’est pas limitée à un partage de pratiques. Elle a aussi été l’occasion d’un véritable dialogue. Nous avons beaucoup appris de nos collègues sénégalais : leur manière de penser la vie en communauté, leur approche de la cohésion sociale, leur rapport à la solidarité, ancrés dans des réalités culturelles fortes. Leur regard, à la fois exigeant et bienveillant, nous a amenés à réfléchir sur nos propres habitudes professionnelles, sur ce que nous faisons et sur le sens que nous y mettons.

Ces échanges nous rappellent que l’accompagnement repose avant tout sur la qualité de la relation, la confiance mutuelle et l’écoute attentive. Il nécessite également une ouverture à la remise en question. Le dialogue international dépasse le simple échange d’expériences : il incarne une rencontre profonde de convictions, de pratiques et de valeurs partagées.

Nous remercions chaleureusement la délégation sénégalaise pour la qualité de ces échanges, et pour ce qu’ils ont permis de faire émerger, des deux côtés.